Cardiologie

Excès du poids et complications cardio-vasculaires


L'excès du poids modéré ou sévère (obésité) favorise la survenue des maladies cardiovasculaires par son association aux autres facteurs de risque, sédentarité , hypertension artérielle, intolérance aux sucres, diabète, hypercholestérolémie ( excés de cholestérol) , hyper triglycéridémie (excés de graisses), hyperuricémie (élévation de l'acide urique) et apnées du sommeil (ronflements accompagnés d'arrêts respiratoires pendant le sommeil).

Le risque cardio-vasculaire de l'obésité abdominale androide en forme de pomme (comme souvent chez les hommes) est plus elevé que celle en forme de poire (chez les femmes) . Les complications cardiovasculaires constituent la principale cause de mortalité des personnes obèses. L'obésité est un facteur de risque indépendant de la maladie coronarienne. Les facteurs de risque se potentialisent entre eux et la présence de plusieurs augmente nettement le risque de faire une complication cardiaque ou vasculaire (une thrombose).

Le risque d'infarctus est multiplié par 2 si le surpoids est supérieur à 30% . Les accidents thrombo-emboliques ainsi que les accidents vasculaires cérébraux sont plus fréquents chez le patient obèse. L'obésité favorise les varices, les phlébites, les œdèmes, les ulcères des jambes, les phlébites et les embolies pulmonaires. La majorité des personnes obèses présente des altérations des fonctions respiratoires. L'accumulation de graisse gêne l'expansion de la cage thoracique. Il peut en résulter une baisse de l'oxygène dans le sang artériel.

Une partie importante de la population ronfle (50 % à 50 ans), mais seulement 10% des ronfleurs font des apnées du sommeil, qui constituent un facteur prédisposant aux maladies coronaires, aux accidents vasculaires cérébraux, à l'hypertension systémique, à l'hypertension pulmonaire et à la fibrillation auriculaire.

Le cardiologue peut


  • Évaluer le risque cardio-vasculaire du patient en se basant sur des tableaux du risque (tenant compte de l'age, du sexe, de la tension artérielle, de la présence ou de l' absence de tabagisme, de degré de cholestérolémie et d' autres paramètres biologiques… ). Ce risque donne la probabilité de décès cardio-vasculaire dans les 10 années.
  • Dépister et traiter l' hypertension artérielle
  • Apprécier par échocardiographie,la fonction cardiaque, la présence de valvulopathie (souffle cardiaque) ainsi que la présence d'hypertrophie ventriculaire (épaississement des parois ventriculaires en cas d'hypertension artérielle).
  • Réaliser un test à l'effort pour dépister un problème coronaire (parfois un complément est nécessaire à la clinique si le test à l'effort n'est pas concluant, comme une échographie de stress à la dobutamine, une scintigraphie myocardique à l'effort ou sous persantine).
  • Donner des médicaments pour soigner l'hypertension artérielle, l'excès de cholestérol et de graisse, l'intolérance aux sucres et l'excès d'acide urique.
  • Donner de l'Aspirine en prévention primaire si votre risque cardio-vasculaire calculé est élevé.

Comme toujours, il vaut mieux intervenir avant la survenue d'un évènement cardio-vasculaire en prévention primaire qu'après (par exemple avant un infarctus myocardique, une thrombose cérébrale, une arythmie ou une insuffisance cardiaque… ).

Le patient désireux de réduire son excès pondéral, par une hygiène alimentaire couplée à une activité physique régulière et si besoin par une chirurgie bariatrique , peut améliorer nettement son profil du risque cardio-vasculaire.

Le fait de maigrir, parfois de quelques kilos, peut améliorer significativement le controle de la tension artérielle, l'intolérance glucique et le lipidogramme. Ainsi, la qualité de vie du patient et son profil du risque se trouvent améliorés.


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